domingo, 11 de noviembre de 2012

Château de Versailles

 
Le Château de Versailles
Le Château de Versailles est un château et un monument historique français qui se situe à Versailles dans les Yvelines en France. Il a été la résidence des rois de France Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Le roi et la cour y résidaient de façon permanente du 6 mai 1682 au 6 octobre 1789, à l'exception des années de la Régence de 1715 à 1723.
Situé au sud-ouest de Paris, ce château et son domaine visaient à glorifier la monarchie française.
Le château est constitué d'une succession d'éléments ayant une harmonie architecturale. Il s'étale sur 63 154 m² répartis en 2 300 pièces, dont 1 000 pièces de musée.
Le parc du château de Versailles s'étend sur 715 ha contre 8 000 ha avant la Révolution française (soit onze fois moins qu'à l'époque), dont 93 ha de jardins. Il comprend de nombreux éléments, dont le Petit et le Grand Trianon, le hameau de la Reine, le Grand et le Petit Canal, une ménagerie (lieu où sont rassemblés des animaux rares, exotiques, soit pour l'étude, soit pour la présentation au public), une orangerie (lieu fermé où l'on met à l'abri pendant la saison froide les orangers cultivés dans des caisses: L'orangerie de Versailles, des Tuileries; partie d'un jardin où les orangers sont placés pendant la belle saison), et la pièce d'eau des Suisses.
 

La galerie des Glaces

 La galerie des Glaces ou Grande Galerie du Château de Versailles est une galerie de grand apparat de style baroque du XVIIe siècle, destinée à éblouir les visiteurs du monarque absolu Louis XIV au faîte de son pouvoir. Longue de 73 m, large de 10,50 m et éclairée par 17 fenêtres, elle est revêtue de 357 miroirs, soit 17 miroirs à chaque arche faisant face aux fenêtres. Elle a été conçue par l'architecte Jules Hardouin-Mansart, et construite entre 1678 et 1684.
 
«La galerie des Glaces est un coup de génie de Mansart. S'inspirant des cabinets de glaces, l'architecte en bouleverse l'échelle et les effets : les passants sont pris à se refléter alors que l'image des parterres et du jardin se multiplie autour d'eux, mille fois rendue par ces murs de miroirs de taille exceptionnelle»
Emmanuelle Lequeux, Le Jeu royal des illusions.
 
La Galerie des Glaces en tant que lieu d'histoire
Durant le règne de Louis XIV, la galerie est essentiellement un lieu de passage, le roi préférant recevoir les invités de marque dans les salons des Grands appartements. Plusieurs audiences y ont été cependant accordées, dont celle aux ambassadeurs du Siam en 1686 et à ceux du shah de Perse en 1715. Louis XV y reçut également l'ambassade du roi Mahmud Ier de Turquie en 1742. Anecdotiquement, la galerie vit l'arrestation du Grand aumônier de France l'imprudent Cardinal de Rohan en 1785, avant son incarcération à la Bastille (épilogue de l'affaire du collier de la reine).
La galerie des Glaces a été également le cadre de grandes festivités comme le mariage du dauphin futur Louis XVI avec Marie-Antoinette d'Autriche en 1770, la réception par le général de Gaulle du Président John Fitzgerald Kennedy et de son épouse, celle donnée en l'honneur du dernier Shah d'Iran Mohammad Reza Pahlavi par Valéry Giscard d'Estaing en 1974 ou l'invitation des représentants du « G7 » par le Président François Mitterrand du 4 au 6 juin 1982.
 

La pièce d'eau des Suisses

 
Cette pièce d'eau de 682 mètres de long et de 334 mètres de large pour une surface de 13 hectares, a une profondeur moyenne de 1,70 mètre.
Elle est située à l'extrémité sud de l'axe nord-sud des jardins de Versailles. Cet axe comprend du nord au sud le bassin de Neptune, l'allée d'eau et le parterre du nord, le parterre d'eau (point de départ de l'axe est-ouest), le parterre du midi (situé au-dessus de l'Orangerie) et le parterre de l'Orangerie et enfin la pièce d'eau des Suisses qui se trouve en fait en dehors du périmètre actuel du château, dont elle est séparée par la route de Saint-Cyr. Vers le sud elle est contournée par la ligne de chemin de fer Paris-Chartres et dominée par le plateau de Rouen.
 
Elle a été creusée dans une zone marécageuse, dans le prolongement de l'Orangerie, qui la domine et dont elle crée la perspective, en plusieurs étapes à partir de 1665. D'abord de forme octogonale, elle fut agrandie vers 1678 par les Gardes suisses au service du roi Louis XIV. Un dernier agrandissement en 1682 la dota de ses extrémités arrondies. Les déblais ont servi en partie à remblayer l'« étang puant » sur lequel fut aménagé le potager du roi.
À son extrémité sud on avait installé une statue équestre de Louis XIV sous les traits de Marcus Curtius du Bernin, représentant Louis XIV transformé en Marcus Curtius par François Girardon. La pièce d'eau longe le potager du roi auquel il pouvait accéder de ce côté par la « grille royale ». Elle est bordée par une double allée de platanes bi-centenaires, dont un grand nombre ont subi des dégâts lors de la tempête de 1999.
Sous l'ancien régime, cette pièce d'eau fut souvent le théâtre de fêtes nautiques. De nos jours, elle est libre d'accès à tous et est devenue un lieu de pique-nique dominical et, depuis plusieurs années, le lieu de rassemblement des lycéens de la région qui célèbrent leur passage du baccalauréat, ces derniers s'y réunissant le soir de la dernière épreuve.
 
La demeure de la Reine
 
Du Petit Trianon aux jardins de la Reine, en passant par le Hameau, le Domaine, ouvert en 2006, dévoile toute l’intimité de Marie-Antoinette. L’épouse de Louis XVI aimait retrouver en ces lieux les plaisirs d’une vie simple et champêtre, loin des fastes de Versailles.
Le Petit Trianon et son parc sont indissociablement liés au souvenir de la reine Marie-Antoinette. Elle est la seule reine qui ait imposé son goût personnel à Versailles. Bafouant la vieille cour et ses traditions, elle tient à vivre comme elle l’entend. Dans son domaine de Trianon que Louis XVI lui a offert en 1774, elle trouve le havre d’intimité qui lui permet d’échapper à l’Etiquette. Personne ne peut y pénétrer sans son invitation.
Depuis sa restauration en 2008, le domaine a retrouvé sa cohérence en tant que lieu réservé et préservé, centré sur son château. Ce dispositif donne à voir l'éclectisme et le raffinement de Marie-Antoinette, un art de vivre lié à une liberté de penser car l'esprit des Lumières n'était pas absent de ces lieux.
Depuis 2007, l'accès au domaine s'effectue à partir de la maison du Suisse, c'est-à-dire du Portier, qui détenait ainsi non seulement les clés du Petit Trianon, mais aussi le pouvoir de le faire visiter en l'absence de la Reine.